lundi 21 mars 2016

Voici le classement des entreprises où il fait bon travailler en France

Sources :

L'institut Great Place to Work a dévoilé son 12e classement annuel. Avec une surprise: un groupe 100% français se retrouve en tête des sociétés de plus de 500 salariés.

 (AFP)
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C'est une première dans l'histoire du palmarès Great Place to Work. L'édition 2014 récompense une entreprise 100% française dans la catégorie des sociétés de plus de 500 employés. Davidson Consulting occupe effectivement la première marche du podium, une jeune entreprise qui dépasse désormais les 1.100 salariés et qui affiche un chiffre d'affaires de l'ordre de 100 millions d'euros.
L'institut Great Place to Work a dévoilé mardi 18 mars son palmarès 2014 des entreprises où il fait bon travailler en France. Comme chaque année depuis 12 ans, ce classement distingue les groupes qui font de "la valeur humaine leur principale ressource, celle qui permet à chacun de s'épanouir dans son travail, mais également d'œuvrer à la performance d'un projet". Les trois valeurs phares sont la confiance des salariés envers leur encadrement, la fierté d'appartenir à l'entreprise et la convivialité qui permet de travailler dans une atmosphère chaleureuse.
Deux récents sondages ont d'ailleurs mis en avant l'attachement des Français au bien-être au travail, quitte à sacrifier leur salaire...
Le cabinet de conseil en management et d'expertise technologique fondé en 2005 par Edouard Mandelkern (PDG) et Bertrand Bailly (DG) fait donc mieux que Mars, PepsiCo, Microsoft, des groupes qui ont importé en France leur management à l'américaine.
Pour Patrick Dumoulin, le directeur général de Great Place to Work, c'est une excellente nouvelle. "Nous avons beaucoup de raison d'être optimiste dans un pays plutôt pessimiste. La première entreprise est française et parmi les 60 entreprises distinguées, il y en a 35 qui sont françaises, dont 22 de création récente. Et 50 sur les 60 retenues ont augmenté leurs effectifs en 2013". Dans le classement, Extia une société de conseil en ingénierie occupe la 5e place, Leroy Merlin la 6e, Decathlon la 12e, Kiabi la 13e, Krys la 14e, Iliad la 15e…  La seule déception pour le directeur général, c'est l'absence des femmes au sommet de la héiérarchie. "Dans les 60 entreprises sélectionnées, il y a 7 femmes seulement qui sont DG ou PDG. Ce qui prouve que ce n'est pas gagné pour les femmes", analyse-t-il. 

Un management pas comme les autres

Si Microsoft et PepsiCo ont l'un et l'autre occupé la première place du podium les années précédentes, Davidson Consulting a gravi les marches progressivement depuis 5 ans : 13e, 5e, 4e position avant les honneurs. "Notre entreprise a été créée avec l'idée de faire mieux que les autres sociétés du secteur en générant un sentiment d’appartenance fort et en offrant une prestation intellectuelle haut de gamme", explique Edouard Mandelkern. L'idée a été d'attirer les meilleurs ingénieurs, parce que "si nous avons les bons ingénieurs, nous aurons les bons clients".
Pour y arriver, les associés ont fait en sorte de leur offrir un cadre de travail et de vie qui les respecte. Une entreprise peut être manager par des critères qualitatifs et pas seulement quantitatifs, explique le Davidson Code, la bible du cabinet qui décortique la philosophie maison. Et pour attirer les meilleurs, l'option salaire n'a pas été la première puisque le groupe offre des rémunérations "en ligne avec le marché". 
Ce sont tous les avantages offerts et l'ambiance qui s'en dégage qui font la différence: crèche d'entreprise, équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle, événements collectifs réguliers, des des équipes de 12-13 ingénieurs contre 22-23 chez les concurrents... "Nous mettons tout en oeuvre pour offrir un cadre de travail optimal", explique Edouard Mandelkern. 
Le dernier projet est d'ouvrir un campus pour les jeunes recrues du cabinet. Il doit prochainement voir le jour au Petit Clamart (92) et sera composé de 9 studios avec des parties communes. Les nouveaux embauchés tout droit sortis d'école d'ingénieurs pourront ainsi bénéficier durant leur première année chez Davidson de ce logement à loyer modéré. 
Un signe qui ne trompe pas selon Edouard Mandelkern: les embauches se font quasiment uniquement par cooptation. Inutile de faire appel aux chasseurs de têtes. Et une fois que l'on intègre le groupe, les salariés restent longtemps. Le turn-over y est de 5% quand les concurrents tournent autour des 30%...

4.900 euros pour participer au palmarès

Sur le plan méthodologique, 166 entreprises ont participé cette année à cette nouvelle édition qui distingue 60 groupes (18 de plus de 500 salariés et 42 de moins de 500 salariés). Ce sont les entreprises qui font la démarche de participer.  Et pour cela, il faut payer...
Le prix minimal est de 4.900 euros pour la prestation de base. "Quand nous évaluons une entreprise, nous adressons un questionnaire individuel et anonyme à tous les salariés". Au total 59 questions pour déterminer les pratiques managériales, le recrutement, l'écoute de la direction et le partage avec tous les salariés. Cette année, 21.342 salariés ont été audités pour réaliser le nouveau palmarès France.
"Nous nous mettons en danger car nous pouvons terminer dernier du classement", précise le patron de Davidson consulting. Et pour l'image de marque, ce n'est pas forcément bon. Le président de l'institut cite l'exemple de la fromagerie Henri Hutin, dont les deux tiers des salariés sont des ouvriers. Lors de sa première participation, le groupe de moins de 500 salariés n'a pas intégré le classement. Son PDG Pascal Chel s'est dit : 'OK nous allons nous donner les moyens d'y parvenir". C'est chose faite puisque sa société arrive en 32eposition.
Patrick Dumoulin précise que le taux moyen de réponse est de 75%. Chez Davidson, 9 salariés sur 10 ont participé à l'opération. Les boites qui intègrent le classement ont ensuite le privilège d'utiliser le label durant deux ans. "Sans royalties", précise-t-il. 

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