mardi 22 mars 2016

Think Tank

Un think tank (en) ou laboratoire d'idées (en français)1 est généralement une structure de droit privé, indépendante de l'État ou de toute autre puissance, en principe à but non lucratif, regroupant des experts. L'activité principale d'un think tank est généralement de produire des études et d'élaborer des propositions, le plus souvent dans le domaine des politiques publiques et de l'économie

Comparé au laboratoire d'idées qui réunit des professionnels au sein d'une structure formalisée et qui produit de façon systématique des études et des rapports, un club ou cercle de réflexion est beaucoup moins formel. Il réunit, souvent autour d'un homme ou d'un parti politique, des personnes de bonne volonté désirant réfléchir sur une base non professionnelle à des problèmes relevant des politiques publiques. 

Dans les pays du monde anglo-saxonthink tank est aussi nommé brain box ou think factory2. En 2012,6 603 think tanks3 étaient répertoriés dans le monde contre 6 480 think tanks en 20104. La création de think tanks a été massive de la fin des années 1960 au début des années 2000. Au plus fort de la croissance, vers l'année 1996, il se créait dans le monde près de 150 think tanks par an. Depuis, la progression de leur nombre a fortement ralenti aux États-Unis4, mais elle s'est accélérée en France, de même que s'est renforcé leur poids sur la décision politique5. Les États-Unis restent le pays qui compte le plus de think tanks, suivi depuis quelques années par la Chine6.

lundi 21 mars 2016

Les 8 conseils du patron de GE pour réussir à l'ère numérique


Sources :

De passage à Paris, Jeff Immelt, chairman et CEO de GE, a dispensé quelques leçons et conseils aux étudiants de l’ESCP Europe. Il leur a sans doute remonté le moral, expliquant que l’époque était idéale pour se lancer. Il a aussi tenu à leur dresser un portrait différent, digital, de l’industrie en général et de GE en particulier.


Les 8 conseils du patron de GE pour réussir à l'ère numérique
Les 8 conseils du patron de GE pour réussir à l'ère numérique
© Emmanuelle Delsol

Jeff Immelt, chairman et CEO de GE, était face aux étudiants et aux anciens d’Ecole supérieure de commerce de Paris Europe pour une conférence d’une heure au thème prometteur "travailler pour la première entreprise industrielle digitale du monde". Le déroulement de l’événement, peu ouvert et très préparé, a consisté en une présentation magistrale du patron de l’industriel américain suivie par une série de questions préparées posées par deux étudiants installés sur scène.

Mais c’est sur un ton léger que Jeff Immelt a partagé quelques conseils avec les étudiants présents. Commençant par plaisanter à propos diplôme que le doyen de l’école, Frank Bournois, lui a remis "Vous avez étudié très durement pendant 5 ans pour obtenir ce diplôme, a-t-il lancé à la salle. Et il ne m’a fallu que 5 minutes pour en avoir un ! Je me demande ce que j’ai bien pu faire !"

1 - ENTREPRENDRE, C'EST LE BON MOMENT
"Vous allez être diplômé dans un monde incroyable," a-t-il ensuite asséné pour introduire son discours. Rappelant qu’il avait lui été diplômé en 1982, dans un monde en paix, où l’économie américaine allait parfaitement bien, sans inflation… "On est dans un monde avec une faible croissance et une volatilité massive. Je n’ai jamais vu autant d’instabilité dans ma carrière. Instabilité des prix, des ressources naturelles, de la politique, etc. Et rien n’indique que cela change à court terme." Pourtant, pour le patron de GE, l’époque est vraiment idéale pour étudier dans une école de commerce. Il s’en est expliqué.



2 - SE FOCALISER SUR CE QU’ON PEUT CONTRÔLER

Pour Jeff Immelt, la clé face à cette instabilité, c’est la diversification, comme l'a réalisé GE. En s’appuyant sur cette diversité, il faudrait ensuite se focaliser sur ce qu’on peut contrôler et de ne pas se laisser perturber par ce qu’on ne maîtrise pas. "On ne peut rien contre la grève des taxis à Paris, a-t-il plaisanté. En revanche, GE a du cash, un "productivity program", pour agir sur son périmètre." Ce qu’il a amène à un autre conseil : "Quand on est une entreprise, si on ne fait qu’attendre que les choses aillent mieux, on est écrasé".

3 - PRATIQUER L'INNOVATION LOCALE ET FRUGALE
Pour Jeff Immelt, il est un sujet sur lequel il est essentiel de travailler - toujours comme le fait GE - ce sont les énergies propres. "Depuis onze ans, nous avons un programme consacré uniquement à ce sujet, Ecomagination. Il est passé de quelques milliards de dollars de revenu à près de 200 milliards de dollars aujourd’hui." Et la clé pour réussir sur ce sujet, selon lui, c’est de concevoir des solutions low cost pour qu’elles soient utilisées aussi bien à Paris qu’en Chine"Je suis un CEO américain, a-t-il ajouté. Je crois à l’économie de marché. Je crois aux frontières ouverte. Mais la globalisation est vraiment différente aujourd’hui. Il faut être le plus local possible. GE connaît la différence entre la France et l’Allemagne, entre Beijing et Shengdu. Nous devons tirer le meilleur de notre taille, mais avec un regard très local sur tout ce que l’on fait."
4 - JOUER LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE
Pour Jeff Immelt, aucun secteur industriel n’échappera à la digitalisation et le phénomène n’en est qu’à ses débuts. GE n’échappe donc pas à la règle. "Nous sommes une entreprise de 125 ans, a-t-il précisé.Mais nous nous concentrons désormais sur les analytics, sur le logiciel sur l’Internet industriel." Côté big data, le CEO a expliqué que désormais tous les produits de GE étaient bardés de capteurs. "Un moteur d’avion en compte une trentaine, capables de remonter plusieurs téraoctets de données sur un seul vol. Et si on arrive à savoir comment économiser seulement 1% de fuel, on peut gagner plusieurs milliards de dollars de profit." L’industriel a aussi numérisé sa relation avec les clients… "De plus en plus, Air France va nous acheter des heures de vol plutôt que des moteurs," a précisé le CEO à ce propos. Enfin, GE a même bâti son propre OS, sa propre plate-forme Predix, ouverts à tous, y compris à ses concurrents. En deux mots, son Internet industriel.



5 - SIMPLIFIER LE MANAGEMENT

GE, ce sont 8 divisions, des activités dans 175 pays, près de 310 000 employés… "Pour diriger une entreprise aussi compliquée dans un monde compliqué, un seul mot d’ordre : simplifier, a résumé Jeff Immelt. La simplification est le mantra du management du XXIe siècle." Une règle qui se traduit par moins de management, moins de process, davantage de pouvoir donné à chacun, la transparence des informations, l’absence de powerpoints, des analytics à jour, etc. "Il faut appliquer davantage de règles de la Silicon Valley, comme les tests, la rapidité…", conseille encore le dirigeant.

6 - FAIRE PREUVE DE DISCERNEMENT, AVANT TOUTE CHOSE
Parmi les conseils dont sont en général friands les étudiants, Jeff Immelt a insisté sur le fait qu’il fallait considérer toutes ses idées, mais que, dans le numérique comme dans le reste, "toute idée n’est pas une bonne idée".  Et avoir une bonne idée ne suffit pas ! "La première fois que j’ai utilisé Googleraconte-t-il,j’ai trouvé la qualité de ce moteur de recherche extraordinaire. Mais ce qui est surtout incroyable c’est de l’avoir transformé en un formidable business model. J’admire vraiment les deux fondateurs." En résumé, une des qualités essentielles de l’entrepreneur, du manager, sans doute la plus difficile à acquérir, c’est le discernement.

7 - DIVERSIFIER LES PROFILS DES COLLABORATEURS
"Sur les sujets du numérique, je peux emmener à peu près un tiers des employés de GE avec moi. Mais pour que ça marche, j’ai aussi besoin d’aller chercher des milliers de personnes à l’extérieur."L’industriel explique avoir besoin de profils plus jeunes, qui ont envie de travailler dans des start-up, sont plus individualistes, et ne vont pas forcément rester longtemps dans la même entreprise. "Nous avons 200 personnes en Californie, par exemple, dont la plupart ont tout juste la trentaine, et en sont déjà à leur 3e ou 4e poste, a précisé Jeff Immelt. Mais ce n’est pas grave ! J’ai besoin de ces profils. Simplement, pour fabriquer des produits de haute performance que Total achète, par exemple, il nous faut aussi des passionnés d’ingénierie de haut niveau qui ont envie de travailler dans nos équipes de conception des moteurs pour durer 20 ans !"

8 -COMPRENDRE QUE  L'INDUSTRIE  EST "COOL"
Le CEO a aussi rappelé à son auditoire d’un jour, principalement constitué d’étudiants en commerce, que l’industrie redevenait "cool", après une période durant laquelle plus personne ne voulait y travailler."L’industrie, aujourd’hui, ce sont de nouveaux matériaux, du logiciel, de nouvelles techniques industrielles, l’impression 3D, les technologies additives, etc."

Notre Manager Agile… Initie et soutient les communautés de pratique

Sources:

Premier volet consacré aux responsabilités du manager Agile. Au cœur de l’organisation, le middle management est le relais essentiel des projets d’adoption de l’agilité. L’ère du management 3.0 (un management agile et Lean) est annoncée … entre opportunités et nécessité, le métier de manager est en pleine évolution.

Initier, soutenir les indispensables communautés de pratiques agiles…

C’est donner du temps, des moyens aux communautés agiles (celle des ScrumMaster, celle des Coach, celle des spécialistes UX, celle des Testeurs, celle des Archi…)
C’est promouvoir ces communautés dans l’organisation
C’est donner du feedback sur ce qui est issu des communautés
Et c’est pourquoi pas participer voire animer certaines communautés (dans un rôle de coordinateur)
Les communautés de pratique constituent un dispositif essentiel des chantiers de transformation agile que nous menons. Elles concrétisent admirablement bien le YOKOTEN qu’on retrouve dans la pensée LEAN, c’est à dire le transfert horizontal de l’information et des connaissances dans toute l’entreprise.
Une communauté de pratique: celle des Coach Agiles
Une communauté de pratique: celle des Coach Agiles

Au fait, qu’est ce qu’une communauté de pratique Agile ?

« Une communauté de pratique est un groupe dont les membres s’engagent régulièrement dans des activités de partage de connaissances et d’apprentissage à partir d’intérêts communs ». Etienne Wenger
L’idée n’est pas nouvelle mais prend tout son sens aujourd’hui, à l’heure où les entreprises se reconfigurent pour devenir AGILE, et cherchent à développer sur le terrain des équipes dédiées, CROSS FONCTIONNELLES et auto-organisées. Dans le prolongement de cette volonté, les communautés  de pratiques Agile vont permettre de :
  • Échanger sur les pratiques
  • Propager les bonnes idées (outils…) dans l’organisation
  • Rassembler des personnes par delà les équipes ou les lignes produits
  • Coordonner et assurer la nécessaire cohérence entre les équipes

La communauté de pratique Agile ce n’est pas un facebook like !

Son identité se construit autour de cet intérêt commun pour UN DOMAINE SPECIFIQUE et de l’envie d’apprendre.Passion, apprentissage et volontariat. Il y a de l’engagement derrière. Je fais partie de la communauté des coach Agiles parce que je suis coach agile, que cela m’intéresse, que je veux contribuer, échanger et PROGRESSER SUR MES PRATIQUES. Idem pour le ScrumMaster. Parfois seul, isolé avec l’équipe, il a le besoin de se challenger et souhaite partager avec d’autres ScrumMasters de l’organisation, sur ce qui marche, de nouveaux exercices ou certains écueils… Des éléments qu’on retrouve chez les Product Owners. La communauté de pratique est donc avant tout orientée pratiques, retour d’expérience, problèmes, solutions, vision, terrain. Le tout est mené dans une dynamique collective, collaborative, d’entraide, bref comme son l’indique dans un esprit COMMUNAUTAIRE.

Et le manager agile dans tout cela ?

Les communautés de pratiques n’ont pas pour vocation d’apparaitre dans l’organigramme des organisations ; pourtant même si elles restent informelles, elles ont un fort besoin de reconnaissance et de soutien. En tout cas, c’est ma conviction, et c’est selon moi, à ce nouveau qu’intervient le manager, pour les initier parfois et surtout  les soutenir.
L’action du manager est en effet  primordiale face aux défis (organisationnels, managériaux, communautaires, personnels et techniques) liés à la mise en place de ce type de communautés dans l’entreprise.
Cette activité consiste  notamment à poser de nouvelles règles pour l’organisation, à encourager et inciter à participer aux communautés, à donner du feedback et mettre à disposition le dispositif technique et logistique permettant aux communautés de s’exprimer online et en face à face.
Car créer une communauté de pratique solide exige aussi de créer des liens forts entre les membres: à ce stade le virtuel ne suffit, et des points de rencontre physique réguliers doivent s’organiser. Le degré d’ouverture de la communauté vis à vis de l’extérieur est aussi un enjeu fort pour l’organisation et un point de réflexion important entre le management et les communautés…
Cela passe aussi par la reconnaissance d’un point de vue RH et managérial de ce savoir-faire collaboratif et de cette dimension collective. Dans une communauté de pratiques: on joue pour l’équipe, on a l’amour du maillot (Henri si tu m’écoutes… :) )
Bref, pour l’organisation comme pour la PERSONNE, la communauté de pratique est l’opportunité de CAPITALISER son savoir et son savoir-faire et de s’améliorer. La communauté de pratique est source de valeur … Les MANAGERS AGILES l’ont compris… et l’une de leurs responsabilités sera  donc de soutenir ces belles communautés de pratique!

En quoi puis-je vous aider?

Je m’appelle Jean Claude GROSJEAN. J’accompagne les personnes, les équipes, les organisations dans leur projet de transformation. Si le management Agile vous questionne, n’hésitez pas à me contacter, je peux vous accompagner

Qu'est-ce que la créativité ?

La créativité: 18 choses que les gens créatifs font différemment des autres
Publication: Mis à jour: 
CREATIVITE


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CERVEAU - La créativité opère de manière mystérieuse et souvent paradoxale. La pensée créative est une caractéristique stable qui définit certaines personnalités, mais elle peut aussi changer en fonction du contexte. On a souvent l’impression que l’inspiration et les idées naissent de nulle part et qu’elles disparaissent au moment où on a le plus besoin d’elles. La pensée créative nécessite une cognition complexe qui est néanmoins complètement différente du processus de réflexion.
La neuroscience nous propose une image très complexe de la créativité. Tels que les scientifiques le comprennent aujourd’hui, la créativité est bien plus complexe que la distinction entre les parties droite et gauche du cerveau nous aurait laissé penser (en théorie, le cerveau gauche serait rationnel et analytique tandis que le cerveau droit serait créatif et émotionnel). En fait, on pense que la créativité implique un certain nombre de processus cognitifs, de voies neuronales et d’émotions, et nous ne nous représentons pas encore totalement comment l’imagination fonctionne.
Lire aussi:



Psychologiquement parlant, les types de personnalités créatives sont difficiles à repérer, car elles sont en général complexes, paradoxales et qu’elles ont tendance à éviter l’habitude ou la routine. Le stéréotype de l’"artiste torturé" n’est pas infondé – les artistes peuvent vraiment être des personnes encore plus compliquées. Une étude a montré que la créativité implique qu’une multitude de traits, de comportements et d’influences sociales soient rassemblées en une seule et unique personne.
"C’est vraiment difficile pour les personnes créatives de se connaître, car le moi créatif est plus complexe que le moi non-créatif", a déclaré Scott Barry Kaufman, un psychologue de l’Université de New York qui a passé des années à faire des recherches sur la créativité, au Huffington Post. "Les choses qui ressortent le plus sont les paradoxes du moi créatif… Les personnes imaginatives ont des esprits plus désordonnés."
S’il n’existe pas de profil créatif "typique ", on trouve cependant des caractéristiques et des comportements révélateurs chez les personnes extrêmement créatives. Voici 18 choses qu’elles font différemment.
Ils rêvassent
daydreaming child
Les personnes créatives le savent bien, malgré ce que leurs professeurs ont pu leur dire: rêvasser n’est pas une perte de temps. 
Selon Kaufman et la psychologue Rebecca L. McMillan, co-auteurs d’un article intitulé "Ode à la rêverie positive constructive", laisser son esprit vagabonder peut faciliter le processus de "l’incubation créative". Et bien sûr, nous savons par expérience que nos meilleures idées ont souvent l’air de sortir de nulle part, quand nous avons l’esprit ailleurs.

Bien que rêvasser semble être un acte irréfléchi, une étude parue en 2012 suggérait que cela pourrait en fait nécessiter une grande activité du cerveau – rêvasser peut entraîner des connexions et des idées soudaines parce que cette activité est liée à notre capacité à retenir une information en période de distraction. Les neuroscientifiques ont aussi découvert que rêvasser implique les mêmes processus cognitifs que ceux associés à l’imagination et la créativité.
Ils observent tout ce qui est autour d’eux
Le monde appartient aux personnes créatives – elles voient des possibilités partout et recueillent constamment des informations qui deviennent un prétexte à l’expression créative. Comme disait Henry James, "rien n’est perdu chez un écrivain".
L’écrivain Joan Didion avait toujours un petit cahier sur elle, et elle écrivait ses observations sur les gens et les événements qui pourraient à terme lui permettre de mieux comprendre les complexités et les contradictions de son propre esprit:
"Quand nous enregistrons ce que nous voyons autour de nous, que ce soit scrupuleusement ou non, le dénominateur commun de tout ce que nous voyons est toujours, effrontément, l’implacable ‘Je’", écrivait Didion dans son essai On Keeping A Notebook.
Ils travaillent aux heures qui les arrangent

Beaucoup de grands artistes affirment qu’ils travaillent mieux soit très tôt le matin soit tard le soir. Vladimir Nabokov commençait à écrire dès qu’il se levait, à 6 ou 7 heures du matin, et Frank Lloyd Wright avait l’habitude de se réveiller à 3 ou 4 heures du matin et de travailler pendant quelques heures avant de se recoucher. Quel que soit le moment de la journée, les individus très créatifs finissent souvent par trouver à quelle heure leur esprit se met en route, et organisent leurs journées en fonction de cela.

Ils prennent le temps d’être seuls
solitude
"Afin d’être ouverts à la créativité, nous devons avoir la capacité d’un usage constructif de la solitude. Nous devons dépasser la peur d’être seul", a écrit le psychologue existentiel américain Rollo May.

Les artistes et les personnes créatives sont souvent caractérisées comme des personnes solitaires, et bien que ce ne soit pas forcément le cas, la solitude peut être le secret qui leur permet de produire leurs plus belles œuvres. Pour Kaufman, ceci est en lien avec le fait de rêvasser – nous avons besoin de moments de solitude, simplement pour permettre à nos esprits de vagabonder.

"Vous devez rester en connexion avec ce monologue intérieur afin de pouvoir l’exprimer", affirme-t-il. "Il est difficile de trouver cette voix créatrice en vous si vous ne restez pas en connexion avec vous-même et que vous ne réfléchissez pas à ce que vous êtes."
Ils contournent les obstacles de la vie.
Une grande partie des histoires et des chansons les plus emblématiques ont été inspirées par des douleurs poignantes et des chagrins déchirants - et le seul réconfort que l’on peut trouver dans ces épreuves, c’est qu’elles ont sans doute été à l’origine de créations artistiques majeures. Un nouveau domaine de psychologie appelé la croissance post-traumatique suggère que beaucoup de gens sont capables de transformer leurs épreuves et les traumatismes de leur enfance en un développement créatif important. Précisément, les chercheurs montrent que le traumatisme peut aider les gens à développer les domaines des relations interpersonnelles, de la spiritualité, de l’appréciation de la vie, ou encore de la force personnelle, et – ce qui importe le plus pour la créativité – leur permettre d’entrevoir de nouvelles possibilités de vie.
"Beaucoup de gens sont capables d’utiliser cela comme un moteur qui leur permet d’imaginer des perspectives différentes de la réalité", assure Kaufman. "Ce qu’il se passe, c’est que leur vision du monde comme étant un lieu sûr a été brisée à un moment de leur vie, les forçant à aller aux extrémités et voir les choses sous un nouveau jour – et cela favorise la créativité."
Ils sont à la recherche de nouvelles expériences
solo traveler
Les personnes créatives adorent s’exposer à de nouvelles expériences ou sensations et à de nouveaux états d’esprit – et cette ouverture est un indicateur important de la production créatrice.

"L’ouverture à l’expérience est toujours l’indicateur le plus fort de la réalisation créative", explique Kaufman. "Cela comprend beaucoup de facettes différentes, mais elles sont toutes reliées entre elles : la curiosité intellectuelle, la recherche du frisson, l’ouverture aux émotions, l’ouverture au fantasme. Ce qui les rassemble, c’est la quête d’une exploration cognitive et comportementale du monde, aussi bien votre monde intérieur et votre monde extérieur."

Ils "échouent"
resilience

La persévérance est presque une condition préalable au succès créatif, selon Kaufman. Faire un travail créatif est souvent décrit comme un processus qui consiste à échouer à maintes reprises jusqu’à ce que vous trouviez quelque chose qui convienne, et les personnes créatives – du moins celles qui réussissent – apprennent à ne pas considérer l’échec comme quelque chose de personnel. "Les personnes créatives échouent et celles qui sont vraiment douées échouent souvent", a écrit Steven Kotler, un contributeur de Forbes, dans un article sur la génie créatif d’Einstein.

Ils posent les bonnes questions
Les personnes créatives ont une curiosité insatiable – ils choisissent généralement de vivre la vie examinée, et même quand ils vieillissent, ils maintiennent une curiosité au sujet de la vie. Que ce soit au cours d’une conversation passionnée ou d’un moment de rêvasserie solitaire, les personnes créatives regardent le monde qui les entoure et veulent savoir pourquoi, et comment, les choses sont ainsi.
Ils observent les gens
people watching
Observateurs de nature et curieux d’en savoir plus sur la vie des autres, les personnes créatives aiment souvent observer les gens – et leurs meilleurs idées peuvent provenir de cette activité. 
"Marcel Proust a passé une grande partie de sa vie à observer les gens, et il écrivait ses observations qui ressortaient finalement dans ses livres", affirme Kaufman. "Pour beaucoup d’écrivains, observer les gens est très important … Ils sont de très bons observateurs de la nature humaine."

Ils prennent des risques

Prendre des risques fait partie du travail créatif, et beaucoup de personnes créatives adorent prendre des risques dans de différents aspects de leurs vies.

"Il y a une connexion sérieuse et profonde entre la prise de risques et la créativité, qui est rarement prise en compte", a écrit Steven Kotler pour Forbes. "La créativité est l’action de produire quelque chose à partir de rien. Cela nécessite de rendre public ces paris que l’on a d’abord fait dans sa tête. Ce n’est pas un travail pour les timides. Du temps perdu, une réputation salie, de l’argent mal dépensé – tout cela découle d’une créativité qui est allée de travers."
Pour eux, tout devient une occasion de s’exprimer
self expression
Nietzsche estimait que la vie et le monde devraient être vus comme des œuvres d’arts. Les personnes créatives ont peut-être plus tendance à voir le monde de cette façon, et à chercher constamment des occasions de s’exprimer dans la vie de tous les jours.
"L’expression créative est de l’expression individuelle", affirme Kaufman. "La créativité n’est rien de plus qu’une expression individuelle de vos besoins, de vos désirs et de votre singularité."

Ils réalisent leurs vraies passions

Les personnes créatives ont tendance à être intrinsèquement motivées – c’est-à-dire que leur motivation à agir vient d’un désir interne, plutôt que d’un désir de reconnaissance extérieure ou de récompense.

Les psychologues ont démontré que les personnes créatives trouvent leur énergie dans les activités difficiles, signe de leur motivation intrinsèque, et les chercheurs suggèrent que le fait de simplement penser à des raisons intrinsèques lorsqu’on fait une activité peut suffire à booster la créativité.
"Les créateurs éminents choisissent et deviennent passionnément impliqués dans des problèmes difficiles et risqués qui leur procure une sensation de pouvoir découlant de leur capacité à utiliser leurs talents", écrivent M.A. Collins and T.M. Amabile dans The Handbook of Creativity.
Ils sortent de leur propre tête
creative writing

Kaufman soutient que l’autre objectif de la rêvasserie est de nous aider à sortir de nos propres perspectives limitées et d’explorer d’autres façons de penser, qui peuvent être un atout important pour le travail créatif.

"Rêvasser nous permet d’oublier le présent", explique Kaufman. "Le réseau cérébral associé à la rêvasserie est le même réseau cérébral qui est associé à la théorie de l’esprit – j’aime l’appeler 'le réseau cérébral de l’imagination' - cela vous permet d’imaginer votre futur, mais cela vous permet aussi d’imaginer ce qu’un autre est en train de penser."

Les chercheurs suggèrent aussi que provoquer la "distance psychologique" - c’est-à-dire, réfléchir à une question comme si elle était irréelle ou inconnue, ou alors sous la perspective d’une autre personne – peut stimuler la pensée créative.
Ils perdent la notion du temps.
Les personnes créatives se rendent compte que lorsqu’elles écrivent, dansent, peignent ou s’expriment d’une autre manière, elles entrent "dans la zone", c’est-à-dire "en transe", ce qui peut les aider à créer à un grand niveau. La transe est un état mental qui se produit quand un individu dépasse la pensée consciente pour atteindre un état plus intense de concentration facile et de sérénité. Quand une personne est dans cet état, elle ne craint quasiment aucune pression interne ou externe ni les distractions qui pourraient gêner sa performance. 
Vous entrez en transe quand vous pratiquez une activité dans laquelle vous êtes bon mais qui vous met aussi au défi – comme tout projet créatif.

"[Les personnes créatives] ont trouvé la chose qu’ils aiment, mais ils ont aussi acquis la compétence qui leur permet d’entrer en transe", explique Kaufman. "L’état de transe nécessite une concordance entre votre compétence et la tâche ou l’activité dans laquelle vous vous êtes lancé."

Ils s’entourent de beauté.
Les personnes créatives ont tendance à avoir d’excellents goûts: ils aiment donc être entourés de beauté. Une étude récemment publiée dans le journal Psychologie de l’esthétique, créativité, et les arts montre que les musiciens – que ce soit des musiciens d’orchestre, des professeurs de musique ou des solistes – ont une haute sensibilité et une haute réceptivité à la beauté artistique.
Ils relient les points.
doodle

Si une chose distingue les personnes très créatives des autres, c’est bien la capacité d’entrevoir des possibilités là où les autres n’en voient pas – ou, dans d’autres termes, la vision. Beaucoup de grands artistes et d’écrivains ont déclaré que la créativité est simplement la capacité à relier des points que les autres n’auraient jamais pensé à relier.

Selon les dires de Steve Jobs:
"La créativité, c’est simplement établir des connexions entre les choses. Quand vous demandez aux personnes créatives comment elles ont réalisé telle ou telle chose, elles se sentent un peu coupables parce qu’elles ne l’ont pas vraiment réalisé, elles ont juste vu quelque chose. Cela leur a sauté aux yeux, tout simplement parce qu’elles sont capables de faire le lien entre les différentes expériences qu’elles ont eu et de synthétiser les nouvelles choses.
Elles font bouger les choses.
La diversité des expériences, plus que n’importe quoi d’autre, est essentiel à la créativité, selon Kaufman. Les personnes créatives aiment faire bouger les choses, vivre de nouvelles choses, et surtout éviter tout ce qui rend la vie plus monotone ou ordinaire.
"Les personnes créatives ont une plus grande diversité d’expériences, et l’habitude est l’ennemi de la diversité des expériences", affirme Kaufman.
Ils consacrent du temps à la méditation.
Les personnes créatives saisissent la valeur d’un esprit clair et concentré – parce que leur travail en dépend. Beaucoup d’artistes, d’entrepreneurs, d’écrivains et autres créateurs, tels que David Lynch, se sont tournés vers la méditation afin d’avoir accès à leur état d’esprit le plus créatif.

Et la science soutient l’hypothèse qui affirme que la méditation peut réellement stimuler votre force intellectuelle de différentes manières. Une étude hollandaise parue en 2012 montrait que certaines techniques de méditation peuvent encourager la pensée créative. Et les pratiques de méditation ont aussi un impact sur la mémoire, la concentration et le bien-être émotionnel. Elles permettent aussi de réduire le stress et l’anxiété, et d’améliorer la clarté d’esprit – et ainsi conduire à de meilleures pensées créatives.
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